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Présentation

  • : Gauche Révolutionnaire Drôme Ardèche, section française du Comité pour une Internationale Ouvrière
  • : "Pour une société démocratique socialiste" La Gauche Révolutionnaire lutte pour un monde débarrassé de la misère et de l'exploitation. Un monde où l'économie sera organisée démocratiquement par les travailleurs eux-mêmes pour satisfaire les besoins de tous. Pour cela, il faut en finir avec le capitalisme et sa loi du profit. C'est par le socialisme, par une Révolution, par la planification démocratique de l'économie que pourra commencer à se mettre en place une société démocratique socialiste
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Citation

« Le prolétariat se servira de sa suprématie politique pour arracher petit à petit tout le capital à la bourgeoisie, pour centraliser tous les instruments de production entre les mains de l’Etat, c’est-à-dire du prolétariat organisé en classe dominante, et pour augmenter au plus vite la quantité des forces productives. [...] les antagonismes des classes une fois disparus dans le cours du développement, toute la production étant concentrée dans les mains des individus associés, alors le pouvoir public perd son caractère politique. Le pouvoir politique, à proprement parler, est le pouvoir organisé d’une classe pour l’oppression d’une autre. Si le prolétariat, dans sa lutte contre la bourgeoisie, se constitue forcément en classe, s’il s’érige par une révolution en classe dominante et, comme classe dominante, détruit par la violence l’ancien régime de production, il détruit, en même temps que ce régime de production, les conditions de l’antagonisme des classes, il détruit les classes en général et, par là même, sa propre domination comme classe.

A la place de l’ancienne société bourgeoise, avec ses classes et ses antagonismes de classes, surgit une association où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous. »

marxMarx / Engels
Manifeste du parti communiste
1847
16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 21:24
Mali : l'intervention de l'armée française va amplifier le chaos

 

Mali l'intervention de l'armée française va amplifier le chaos

  La soudaine décision d'une intervention militaire française directe au Nord-Mali ne vient pas de nulle part. Voici quelques semaines que les préparatifs se font. Hollande et Fabius l'avaient annoncé, ils comptaient intervenir, sous une forme ou sous une autre, prochainement au Mali pour «aider le président malien à contrer l'offensive d'islamistes» ayant pris le contrôle des deux tiers du Nord du Pays. L'écroulement prévisible de l'armée malienne et de l’État malien ont accéléré les choses.
     Le 11 janvier dernier, la France a donc lancé l'opération Serval, et des premiers combats ont eu lieu, avec leurs premiers morts. D'ores et déjà l'état-major annonce une intervention qui prendra le temps qu'il faut, des semaines voire plus. L'ancien premier ministre Villepin parle d'un possible «enlisement». Car cette intervention française, sous couvert de lutte contre le terrorisme, a bien d'autres motivations et d'autres enjeux, tout comme les «guerres contre le terrorisme» en Afghanistan ou en Irak, qui continuent encore 10 ans après avoir commencé.

 

Par Leila Messaoudi

Dernière mise à jour : ( 16-01-2013 )

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Que se passe-t-il dans le Sahel et au Mali depuis un an ?


  L'offensive victorieuse des forces insurgées de l'hiver 2012 (une alliance entre islamistes d'Al Qaïda au Maghreb Islamique, AQMI, ou d'Ansar Dine, et des indépendantistes du MNLA) aura eu comme rapide conséquence une scission dans l'Etat malien, Un putsch, organisé par un militaire, le capitaine Sanogo, déposera le président, officiellement pour incompétence dans la lutte contre les insurgés, ce putsch a reçu le soutien de la France et des autres pays impérialistes.
     Mais il n'a pas suffit, à lui tout seul, à restaurer une autorité suffisante dans le pays pour battre les insurgés qui ont continué d'avancer malgré leurs fortes divisions internes.    Les impérialistes, et notamment l'Etat français, ont donc fait peu à peu le choix de s'impliquer plus fortement en faveur du gouvernement provisoire malien, Sanogo devenant petit à petit le nouvel homme fort du régime. Les pays voisins ou proches ont peu à peu également apporté un soutien au régime et vont désormais lui apporter un soutien militaire concret, craignant que l'instabilité déborde rapidement les frontières maliennes.

Suites de la colonisation et crise du capitalisme = un pays décomposé

     Si le Mali est dans un tel état de décrépitude, ce n'est pas non plus par hasard. Pays issu de la colonisation française, le Mali a des aspects artificiels et son État central a tenu grâce à la répression de différents mouvements sociaux ou des mouvements des minorités culturelles.
 Mais ce sont les différentes politiques menées au service de l'impérialisme qui ont définitivement délabré le pays. En échange d'investissements étrangers, le FMI a fait adopter au Mali, en 97-98, des politiques néo libérales. Sous le nom de Plan d'Ajustement Structurel, il fut dicté au Mali de privatiser les quelques services publics, de tourner l'économie agricole vers l'exportation du coton au détriment d'autres cultures, et en 94, la monnaie en cours, le Franc CFA, avait été dévalué de 50%. Il s'en est suivi que derrière les chiffres officiels de la croissance, c'est à un délabrement du pays et de son économie, désormais tournée vers les exportations au détriment du développement intérieur, que l'ont a assisté. Les régions éloignées de la vallée du fleuve Niger subissant les plus importants reculs. Les cours du coton se sont effondrés en 2005, entraînant les producteurs dans la ruine. Aujourd'hui encore, le coton est vendu à perte par les paysans.
     Désagrégation de l'Etat, effondrement économique, voilà le tableau de la situation réelle du Mali et qui explique l'incapacité de l'Etat malien de se maintenir sans aide extérieure, tout comme l'absence de soutien dans la population, car cette période s'est évidemment accompagnée d'une dictature corrompue, celle de Amadou Toumani Touré, lui-même putschiste en son temps.
     Une nouvelle dévaluation possible du franc CFA comme cela est discuté au sein du FMI aurait des conséquences très aggravantes, tournant l'économie encore plus vers l'exportation et empêchant toute importation de produits nécessaires à la population.

Les intérêts français au Sahel

     Les pays du Sahel sont donc historiquement des territoires dominés par l'ex-puissance coloniale française qui les a en grande partie créés pour ses propres intérêts. Sénégal, Mauritanie, Mali, Algérie, Burkina Faso, Tchad, font partie des pays du Sahel, région située entre le Sahara et les savanes d'Afrique. Tous à peu de choses près anciennes colonies françaises. Cette région est, à bien des égards, stratégique pour la France. Bien entendu il s'agit d'abord de maintenir son influence sur la région mais aussi il faut sauvegarder des intérêts français sur place. Ainsi Areva possède une mine au Mali d'extraction de l'Uranium. Ce sont d'ailleurs des salariés français d'Areva qui sont actuellement otages dans cette région. Le développement de groupes islamistes et de milices dans cette région menace directement des intérêts stratégiques du capitalisme français. D'autant que le Sahel est un des rares territoires dont le sous-sol n'a pas été encore exploré et exploité : un vivier en perspective. Le Mali est déjà le 3ème exportateur d'or africain (derrière le Ghana et l'Afrique du Sud), et certains y voient le futur premier, entrant dans le top 10 mondial.

La politique malienne de la France

     Longtemps la France a parié sur les Touaregs du Niger très proches pour enrayer la montée des islamistes d'AQMI. Mais un accord tactique ponctuel entre les Touaregs et AQMI a bouleversé l’équilibre des forces. Désormais même si cet accord a été cassé par les islamistes, les Touaregs ne sont plus un contre-pouvoir suffisant aux yeux de l'ex- puissance coloniale qu'est la France.
     Pendant les années 1960 le MNLA avait un caractère progressiste mais aujourd'hui en s'alliant avec ce qui se fait de pire, comment peut-il encore prétendre défendre les droits démocratiques et légitimes du peuple touareg et s'allier avec les tenants d'une dictature islamiste ?
     De leur côté, AQMI et Ansar Dine ne sont pas homogènes, et surtout, ce qu'ils ont fait à Tombouctou (massacres, réquisitions de maisons etc.) montrent qu'ils ne sont pas non plus des libérateurs, comme on pouvait s’y attendre. En réalité, ces forces occupent un espace. Ils sont venus avec ces mercenaires permanents que sont les djihadistes et autres, libérés par l'explosion de la Libye. Ce sont les mêmes islamistes qu'à Benghazi ; ceux qui ont pu tuer dans l'œuf la révolution libyenne, grâce à l'aide des impérialistes. Selon Human Rights Watch, ils auraient ainsi commencé à constituer des troupes d'enfants-soldats avec comme objectif d'avoir une guerre sainte contre le petit «Satan français».
     Alors quitter le bourbier d'Afghanistan pour celui du Sahel semble hasardeux. Il s'agit bien encore d'utiliser la puissance de frappe militaire de la France pour des intérêts économiques et géopolitiques comme l'on fait les présidents précédents. La France en ne faisant rien risquait de se trouver peu à peu mis à l'écart par les États-Unis qui avaient commencé des missions de renseignements dans la région… C'est pourquoi Hollande a décidé de faire lui-même le boulot, quitte à s'engager dans une guerre et à appuyer un pouvoir corrompu.

Un ex ministre du dictateur Traoré au pouvoir


     Le gouvernement malien actuel ne brille pas par son caractère démocratique. Hollande et Fabius se lancent dans une offensive militaire au sol en appui de l'armée de Diango Sissoko. Président actuel du Mali. Il est arrivé au pouvoir le 11 décembre dernier 2012. Dans un pays en détresse, où des militaires putschistes et des politiciens médiocres se disent tous les «redresseurs» de la démocratie, le choix de Diango Sissoko a été fait. Pourtant il s'agit du fidèle des fidèles du régime autoritaire de Moussa Traoré tombé en mars 1991 suite à une révolte, Diango Sissoko était secrétaire général de la présidence avec rang de ministre. Mais il a su reprendre peu à peu pieds dans l'appareil d’État, et dès 2002 se retrouve dans le cabinet du celui qui a évincé Traoré.   
     En réalité, le Mali divisé ne retrouve pas son poids politique et son influence dans la région. Alors faute de solution, on reprend les mêmes et on espère retrouver un peu de calme. C'est en quelque sorte le choix de la France et la raison de l'intervention militaire actuelle. Si l'Etat malien explose, ça laisserait un vide politique au Sahara central et au Sahel. La France a tout intérêt à garantir un pouvoir fort au Mali, voire autoritaire, au risque de voir les intérêts français attaqués et des groupes islamistes incontrôlés accéder à la capitale Bamako.

Non à l'intervention française au Mali-Nord !

     D'un point de vue international, l'intervention française au Mali Nord est bien accueillie par les autres pays. En France, quasiment tous les partis politiques soutiennent la prise de position de Hollande. Mélenchon ou Mamère dénoncent la non-consultation de l'Assemblée nationale mais ne s'opposent pas clairement à la guerre.
Pourtant est-ce justifié d'intervenir militairement dans la région ?
     Les images d'habitants de Bamako accueillant avec joie l'intervention française laissent à penser que cette intervention est juste, humainement et moralement, qu'il s'agit d'empêcher des groupes islamistes de mettre à feux et à sang et d'imposer des lois réactionnaires justifiée par la Charia (laquelle n'est qu'une interprétation réactionnaire du Coran). Tout se passe comme si c'était une guerre juste tant les milices doivent régner avec des éléments de terreurs et de spoliation. Cependant, les populations du Nord Mali font avec la domination des islamistes, même si on compte plus de 300 000 déplacés.
     Si l'on monte vers le Nord du Mali, on rencontre par exemple trois villes, aujourd'hui contrôlées par AQMI et des villages où les militants armés islamistes viennent se marier et ou des services ont été remis en place. Là l'Etat malien n'existait quasiment plus, ce sont certaines milices qui jouent le rôle de l'Etat et organisent en partie la société. On en peut pas dire que les populations étaient favorables aux islamistes, mais elles ne sont pas en faveur de l'Etat malien actuel, abandonnées depuis des décennies."
     Bien entendu, on ne peut pas se satisfaire de cette situation. Mais là encore les inégalités et la misère sont le lit de la montée de ces forces réactionnaires. Une vraie alternative à ces islamistes ne viendra pas du gouvernement français qui propose de réinstaller les mêmes corrompus qu'avant ou d'autres qui le deviendront.
     Il y a fort à parier que l'intervention militaire française va renforcer les tensions. D'autre part l'entrée en guerre a déclenché l'état d'urgence dans tout le pays. Impossible pour des Maliens opposés à la guerre et à AQMI de publier désormais dans la presse leurs points de vue, la censure est réinstallée. Seule une lutte résolue pour les droits de tous au nord comme au Sud à vivre décemment et le contrôle par la population des ressources du pays pour les besoins de tous permettra de réduire l'influence et de stopper les islamistes.
- Autodétermination des peuples du Sahel et du Sahara comme de chaque peuple du pays, sur la base d'une liberté des droits, de la tolérance, et de la démocratie.
- Les richesses du Mali appartiennent au peuple malien, nationalisation du sous-sol, et financement d'un vrai plan de développement économique sur la base de la satisfaction des besoins de la population
- Retraits des troupes françaises et de la Cedeao, contre l'impérialisme, ce ne sont pas de bombes et d'avions dont le peuple malien a besoin, mais d'une coopération économique basée sur des échanges réellement équitables et sur un développement économique qui ne soit pas fait selon les intérêt des multinationales françaises ou autres.
- Non à l'état d'urgence, pour le rétablissement de toutes les libertés démocratiques au Mali
La seule solution serait que la population malienne en se réunissant dans les quartiers et sur les lieux de travail puisse s'organiser, définir ses revendications et s'armer pour refuser toute dictature que ce soit celle qui va se mettre en place grâce à l'aide de la France ou celle que les islamistes veulent mettre en place.
Ce sont les révolutions tunisiennes et égyptiennes qui montrent la voie : impérialisme, dictature militaire ou islamiste dégage !
L'intervention militaire française n'est pas la solution. 
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