Ce samedi 18 février 2012, plus de soixante personnes se sont réunis à Montélimar en solidarité avec le peuple grec.
Nous publions ci-dessous les grandes lignes de l'intervention d'un camarade de la GR Drôme lors du rassemblement de soutien au peuple grec à Montélimar.
Nous sommes tous grecs !
En Grèce, c’est le peuple qui paye la crise du capitalisme, pas les riches, les banquiers, les grands patrons, les armateurs ou l’église. Il faut savoir qu’il y a plus d’une cinquantaine de lois pour exonérer d’impôt les armateurs.
Aujourd’hui, le peuple est sacrifié pour sauver le système financier, qui est le seul responsable de la situation. Ce sont les banques qui ont plongé le système dans la faillite. Ces banques ont été sauvées par les États en 2008, et aujourd'hui, elles attaquent les dettes des Etats alors qu'elles en sont la principale cause.
Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la Grèce est le laboratoire de l’Europe, que les capitalistes préparent les mêmes attaques dans tous les pays.
Nous vivons une attaque généralisée contre les travailleurs et la population, pour en finir avec les acquis sociaux que nous avons obtenus par nos luttes et par un rapport de force de la classe ouvrière au 20ème siècle. Ce qu’ils veulent, c’est un retour à l’esclavage.
L’histoire est faite ainsi, les classes dirigeantes, minoritaires, font tout pour conserver leur domination et s’approprier le plus possible de richesses. Mais L’histoire est faite aussi par la lutte de classe, aujourd’hui, par la résistance des travailleurs et des classes populaires contre le capitalisme et la bourgeoisie.
Il faut organiser cette résistance pour en finir avec un système qui ne nous offre aucun avenir.
Les élections de 2012 n’y changeront rien, car les représentants des partis de gouvernement ne sont pas au service de la population, mais au service des capitalistes.
D’ailleurs, en Grèce et en Espagne, ce sont les partis socio-démocrates qui ont imposé l’austérité. Ces partis ont accepté le marché et acceptent de faire payer le peuple au nom du marché !
Quand un gouvernement ne convient plus aux marchés, ces marchés imposent de nouveaux représentants, non élus. En Grèce, Papademos, dont le gouvernement va de la social-démocratie aux nationalistes, est l’ancien président de la banque centrale grecque. Il a participé au maquillage des comptes grecs avec la complicité de la banque Goldman Sachs, afin de rentrer dans la zone euro.
On le voit, les marchés se moquent bien de la démocratie et ils se contentent de n’importe quelle forme politique tant qu’ils ont le contrôle de l’économie.
Pour combattre ce système, nous devons organiser la lutte internationalement. La lutte courageuse des travailleurs grecs déterminera aussi la violence avec laquelle les plans d’austérités seront imposés aux autres peuples européens.
*Non à la dictature des 1% ! Pour la démocratie réelle, c’est à nous de décider, pas aux marchés !
*Non aux plans d’austérité
*Pour des grèves générales coordonnées de manière la plus large possible, internationalement
*Pour l’organisation des luttes, par en bas, par des assemblées générales dans les entreprises et les quartiers, pour des comités d’action.
Le capitalisme nous a plongé dans trois crises, écologique, économique et sociale. Ce système ne nous offre aucun avenir, si ce n’est la destruction de l’humanité.
C’est pour cela que nous devons lutter contre ce système, mais que nous devons aussi proposer une alternative, le socialisme. Bien entendu, pas le socialisme version PS qui n’a de socialiste que le nom, ni les bureaucraties soviétiques qui n’ont été que des caricatures.
Le socialisme, c’est la planification démocratique de l’économie organisée par les travailleurs et la population. Pour cela, il faut une appropriation collective des grands moyens de production et une gestion de ces moyens de production démocratique, par les travailleurs et la population.
C’est en enlevant des mains des capitalistes le pouvoir économique que nous pourrons enfin construire le socialisme, une société qui répond aux besoins de tous et non aux profits d’une minorité de possédants.
Solidarité avec le peuple grec !
La lutte continue !
Mathieu S.