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Présentation

  • : Gauche Révolutionnaire Drôme Ardèche, section française du Comité pour une Internationale Ouvrière
  • : "Pour une société démocratique socialiste" La Gauche Révolutionnaire lutte pour un monde débarrassé de la misère et de l'exploitation. Un monde où l'économie sera organisée démocratiquement par les travailleurs eux-mêmes pour satisfaire les besoins de tous. Pour cela, il faut en finir avec le capitalisme et sa loi du profit. C'est par le socialisme, par une Révolution, par la planification démocratique de l'économie que pourra commencer à se mettre en place une société démocratique socialiste
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« Le prolétariat se servira de sa suprématie politique pour arracher petit à petit tout le capital à la bourgeoisie, pour centraliser tous les instruments de production entre les mains de l’Etat, c’est-à-dire du prolétariat organisé en classe dominante, et pour augmenter au plus vite la quantité des forces productives. [...] les antagonismes des classes une fois disparus dans le cours du développement, toute la production étant concentrée dans les mains des individus associés, alors le pouvoir public perd son caractère politique. Le pouvoir politique, à proprement parler, est le pouvoir organisé d’une classe pour l’oppression d’une autre. Si le prolétariat, dans sa lutte contre la bourgeoisie, se constitue forcément en classe, s’il s’érige par une révolution en classe dominante et, comme classe dominante, détruit par la violence l’ancien régime de production, il détruit, en même temps que ce régime de production, les conditions de l’antagonisme des classes, il détruit les classes en général et, par là même, sa propre domination comme classe.

A la place de l’ancienne société bourgeoise, avec ses classes et ses antagonismes de classes, surgit une association où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous. »

marxMarx / Engels
Manifeste du parti communiste
1847
6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 22:26
Les révolutions ne se font pas sans les femmes !

 

     Depuis plus d'un siècle, le 8 mars est la date où l'on commémore et célébre la lutte des travailleuses et des femmes révolutionnaires pour de meilleures conditions de vie et pour une société socialiste. Cette date trouve ses origines dans les luttes des femmes américaines, au XIXème siècle, pour un salaire égal à celui des hommes et des conditions de travail décentes.
     Le 8 mars 1857, les travailleurs du textile de New York ont manifesté et organisé des piquets de grève pour exiger de meilleures conditions de travail et un salaire égal pour les femmes. Leurs rangs ont été brisés par la police. Cinquante-et-un an plus tard, le 8 mars 1908, leurs camarades de l'industrie textile ont manifesté à nouveau, honorant les grèves de 1857 et demandant le droit de vote ainsi que la fin des ateliers clandestins et du travail infantile. La police était là encore à cette occasion.

Déclaration du CIO 


 

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En 1910, une conférence de femmes socialistes de la Deuxième internationale a adopté la proposition faite par la militante révolutionnaire Clara Zetkin, d'établir une journée internationale de la femme. Les femmes russes l'ont appliquée le dernier dimanche de février (selon le calendrier pré-révolutionnaire julien).
En 1917, c'est aussi un 8 mars (cette fois selon le calendrier grégorien utilisé ailleurs dans le monde) que les femmes de Pétrograd ont littérelement commencé une révolution. Protestant contre les augmentations de prix et les pénuries alimentaires, elles ont envahi le centre de la ville, appelant tous les travailleurs à les rejoindre.
« A bas la guerre et la famine ! ». La faim était responsable de la mort de milliers d'enfants et de personnes âgées, mais aussi de personnes très pauvres ou malades. La première guerre mondiale avait pris les vies de millions de paysans et de travailleurs. La Révolution de février en 1917, qui a renversé le tsarisme dans l'Empire Russe, a été le précurseur de la révolution socialiste victorieuse d'octobre cette même année.

Sous le capitalisme : des acquis et des pertes

Quasiment cent ans plus tard, le système dont on nous dit qu'il n'a pas d'alternative subit probablement la pire crise de son histoire. Au XXème siècle, dans beaucoup de pays européens et aux Etats-Unis, sous la pression de puissantes luttes de la classe ouvrière, le capitalisme a été forcé d'accorder l'accès à la sécurité sociale, l'éducation et à des crèches. Pendant les périodes de boom économique, les services à domicile devinrent accessibles. Mais la majorité des femmes en Afrique, en Asie et en Amérique Latine, qui travaillent sans relâche, et des millions d'autres même dans les pays les plus développés, n'ont peu ou pas bénéficié de ces avancées.
En Europe et en Amérique principalement, une couche de femmes travailleuses peut se battre pour un salaire égal, une égalité des chances et des heures de travail modulables. Au XXème siècle, les attitudes chauvinistes envers les femmes et la promotion du sexisme ont aussi été contrastées par des victoires arrachées par les luttes. Dans le système capitaliste, la « domination masculine » est partie intégrante du système : une réminiscence du passé qui constitue un moyen de maintenir la division et l'exploitation de la classe ouvrière. Mais ses pires expressions peuvent être combatues par les luttes, surtout là où elles sont liées à un mouvement unifié de la classe ouvrière contre les patrons et leur système tout entier.

Plus durement touchées par la crise

Aujourd'hui, dans le contexte de la crise mondiale du capitalisme, les acquis des femmes des classes ouvrière et moyenne sont attaqués. Le salaire égal à travail égal, là où il a été gagné, doit être défendu. Si les directions syndicales n'organisent pas la lutte, ce droit de base comme beaucoup d'autres seront remis en cause. Les avancées dans la classification des violences domestiques comme crime et les mesures de protection des femmes cherchant un refuge face à un compagnon violent ont aussi reculé.
Pendant la première vague de la crise, les travailleurs (masculins) ont pu être les premiers à perdre leurs emplois face à des travailleuses dont le salaire était moindre. Mais alors que la crise s'approfondit et que les emplois publics sont massacrés, ce sont les femmes les plus durement touchées : elles peuvent perdre leur emploi rémunéré, voir leurs allocations fondre et les services sociaux atomisés. Ce n'est pas un hasard qu'elles soient en première ligne des grèves et des grèves générales en Europe notamment.
Ce sont toujours les femmes qui s'occupent en majeure partie du foyer. Elles font la plupart des courses, de la cuisine, du ménage et ce sont elles le plus souvent qui s'occupent des autres membres de la famille. En période de crise, cela signifie cauchemar sur cauchemar sur le budget familial ; les revenus qui diminuent et les coûts qui augmentent. Alors que les services publics sont attaqués, cela veut aussi dire qu'il faut trouver plus de temps et d'énergie pour s'occuper des enfants, mais aussi des membres âgés ou malades de la famille. Le chômage de masse chez les jeunes est aussi un souci énorme : les possibilités de faire des études s'amenuisent et les aides sont inexistantes ou presque. Les jeunes sont de plus en plus dépendants de leur famille. Le poids que cela fait peser sur les familles de la classe ouvrière peut devenir insupportable, et les parents peuvent constamment avoir la peur que les adolescents chômeurs se replient sur eux-mêmes, plongent dans l'alcool, la drogue ou la petite criminalité.
Au fil de la crise qui frappe l'Europe, des centaines de milliers de familles ont été brisées : expulsions, émigration de jeunes, suicides, ou incapacité à s'occuper des plus jeunes et des plus faibles... En Grèce, des femmes désespérées par leur incapacité matérielle à s'occuper de leurs enfants les envoient aux autorités étatiques dans l'espoir que ces derniers puissent le faire.
Ce n'est pas un mystère si dans les manifs en Grèce, les femmes sont les plus bruyantes. Elles ne veulent pas remonter le temps, être confinées à gérer le foyer, être torturées par la pauvreté et la faim ou une nouvelle dictature militaire. Elles n'ont rien d'autre à perdre que leur futur. Un programme socialiste "Non à la dette, non à l'UE" est de plus en plus soutenu. L'idée d'un changement révolutionnaire, de l'auto-organisation, de dégager les capitalistes et les banquiers et de planifier la société selon les besoins et non la cupidité d'une poignée. Tout ceci peut attirer les femmes, les jeunes et les plus âgés. L’alternative qui consisterait à rester sous le capitalisme est un cauchemar.
Ce sont les femmes qui souffrent le plus des guerres, guerres civiles, famines, catastrophes naturelles, saisies de terres ou dégradations environnementales. Ce sont elles qui souffrent le plus des pratiques religieuses réactionnaires comme les mariages forcés ou les mutilations génitales. Mais elles souffrent aussi le plus de l'incapacité du capitalisme à développer les économies pour le bénéfice de tous au lieu du seul bien-être d'une poignée d'ultra riches.
Dans les pays soi-disant développés, si les longues heures de travail mettent la pression sur la vie familiale, surtout pour les femmes, dans les économies moins développées, les femmes effectuent tout le travail fatiguant dans les champs. Ce sont aussi elles qui doivent porter de l'eau sur des kilomètres à travers le pays. Elles et les enfants sont parmi les travailleurs les plus exploités et harcelés dans les usines et les mines.
Selon l'association "Care International", 70% des plus pauvres du mondes sont des femmes et des petites filles, deux tiers des gens qui ne savent pas lire et écrire sont des femmes, et dans beaucoup de pays, plus de femmes sont susceptibles de mourir en couche que de recevoir une éducation. Dans un monde où partout les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres, le combat pour gagner des femmes socialistes à la bannière de la socialiste et de la révolution devient chaque jour plus urgent.

Inde et Chine

Dans des pays comme la Chine ou l'Inde, la majorité des femmes et de leurs enfants vivent dans une pauvreté absolue. Une certaine couche de la société (environ 300 millions de personnes dans ces deux pays) a pu s'élever d'une pauvreté absolue au niveau de vie moyen des classes populaires. Mais avec le choc de la crise ils commencent à s'embourber à nouveau dans la pauvreté et à se retrouver sans abri. Certains commencent à résister et à se battre sur les questions de logement et d'environnement.
Les travailleurs (hommes et femmes) qui ont quitté les campagnes désœuvrées pour les grosses usines ont aussi commencé à lutter contre les horaires interminables et les conditions de travail dignes de l'esclavage qui leur sont imposés. En Inde, les jeunes travailleurs de Suzuki Maruti, par exemple, ont formé leur propre syndicat, se sont mis en grève et ont gagné de meilleures conditions de travail ainsi que de meilleurs salaires. Ainsi, ils peuvent nourrir, habiller et loger leur famille dans de meilleures conditions et passer plus de temps avec elle.
Dans les usines chinoises, les jeunes femmes travaillent parfois jusqu'à 12 heures par jour. Elles ont récemment été impliquées dans d'importantes grèves. Dans l'entreprise Foxcon qui emploie un million de personnes en Chine, principalement des femmes, le suicide apparait comme la seule issue. Cependant, les grèves de l'année dernière ont permis une légère amélioration. Des menaces de suicides collectifs ont encore fait les gros titres, mais l'idée de luttes de masse progresse à nouveau. Le potentiel pour des soulèvements révolutionnaires est ancré dans la situation actuelle de la Chine dans lesquelles de nombreuses femmes joueront un rôle important pour qu'ils soient victorieux.
Un fort ressentiment monte aussi en Chine contre la politique rigide de l'enfant unique. Elle crée de grandes souffrances émotionnelles et matérielles, surtout pour les femmes. Celles qui peuvent trouver l'argent nécessaire vont à Hong Kong pour contourner la loi et accoucher là bas. Mais elles doivent faire face, non seulement à la possibilité de sanctions à leur retour chez elles, mais aussi des tentatives racistes de faire monter l'hostilité contre les chinois du continent. Les membres du CIO à Hong Kong se battent résolument pour les droits de femmes et aussi contre toutes les expressions du racisme.

Droits des femmes

Les femmes doivent avoir le droit de décider si, quand et combien elles veulent d'enfants. Elles peuvent grandement souffrir de la décision d'avoir ou de ne pas avoir d'enfant. Les vrais socialistes défendent le droit de choisir de mettre fin à une grossesse non désirée dans des conditions de sécurité satisfaisantes. Les membres du CIO mènent campagne, partout dans le monde, contre les religieux et autres réactionnaires qui refusent le droit à un avortement libre, dans des conditions satisfaisantes de sécurité et de délais. Cela doit être considéré comme un droit et non comme les militants hypocrites des mouvements nativistes l'appellent, un « infanticide » ! En Irlande, la députée du Socialist Party, Clare Daly, est intervenue au parlement pour défendre le droit à l'avortement.
Avec l'approfondissement des crises, il sera de plus en plus difficile pour les femmes (seules ou avec leur conjoints) de nourrir et habiller leurs enfants. Si elles veulent ou doivent limiter le nombre d'enfants qu'elles ont (ou ne pas en avoir du tout), elles ne doivent pas en être empéchées par des restrictions religieuses, étatiques ou financières sur la contraception ou l'avortement. Les femmes doivent pouvoir profiter des plaisirs sexuels sans peur d'une grossesse non désirée. Elles doivent aussi, d'autre part, être aidées dans les problèmes d'infertilité, avec toute l'aide nécessaire de la part de l'Etat.
Les militants pour le socialisme doivent mener des campagnes contre les mariages forcés, le viol, la circoncision, avec toute la sensibilité nécessaire quant à ces questions délicates. La religion est importante pour beaucoup de personnes qui doivent pouvoir la pratiquer tant que cela n'affecte pas les droits fondamentaux des autres. Cela inclu donc le port du hijab ou même de la burka. Ce droit ne doit pas être refusé aux femmes ni leur être imposé.

Révolution

L’année dernière, les révolutions étaient à l’agenda. A travers l’Histoire, en France en 1789 ou en Russie en 1917, ou plus récemment dans les rues de Tunis ou du Caire, les révolutions ont montré qu'elles peuvent éclater sur des revendications basiques comme celle du pain. Et elles peuvent finir par dégager des rois, des tsars ou des dictateurs.
Dans les révolutions d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, les femmes ont joué un rôle important dans les batailles de rue et dans les grèves qui ont mené à la victoire. Elles ont surtout montré une grande détermination à gagner une société différente de celle prescrite par les dictateurs et par les religieux fondamentalistes réactionnaires.
Cependant, l’ampleur de la tâche qui reste dans les pays comme la Tunisie et l’Egypte s’est illustrée dans les attaques brutales contre les femmes, même sur la place Tahrir – le centre de la révolution. Les femmes ont organisé des manifestations importantes contre cela. En Tunisie, des membres de la secte extrême des Salafistes ont attaqué des femmes relativement « libérées » qui travaillent dans les universités parce qu’elles choisissent de ne pas porter le voile.
Aussi longtemps que survivra le capitalisme, l’exploitation et l’oppression des femmes continueront. L’une de ses pires expressions est le trafic d’êtres humains, notamment dans le but de vendre des femmes et des filles pour les forcer à se prostituer. Les campagnes contre toutes les formes d’exploitations et d’oppression dans la société actuelle, et contre toutes les formes de discrimination sur la base du sexe, de la nationalité, des croyances ou de l’orientation sexuelle, ont besoin de l’appui total du mouvement ouvrier organisé.
Les femmes doivent être à l’avant-garde dans toutes les luttes pour les réformes aussi bien que pour la révolution. Le CIO fait tout ce qui est en son pouvoir pour cela. Les livres, pamphlets et tracts sur les questions qui affectent le plus les femmes sont d’une aide énorme. Les meetings et manifestations sur des questions particulières (fermetures de crèches, de maternités… ) peuvent attirer des femmes à la lutte socialiste. Elles jouent déjà un rôle crucial dans les campagnes pour l’emploi des jeunes, tout comme contre les coupes et l'austérité dans les grèves d’enseignants, de fonctionnaires ou de corps médical.
Au Sri Lanka, les travailleuses des Zones Franches ont mené une grève contre la réforme des retraites de la dictature de Rajapakse et ont gagné! Au Pakistan une grève importante d’infirmières a été victorieuse. Dans la province de Sindh l’année dernière, les femmes du CIO ont organisé une marche impressionnante et bruyante sous la bannière de l’ « Association des Travailleuses de la Santé Progressive » (voire la vidéo). Au Kazakhstan, les femmes jouent un rôle primordial dans la lutte contre les expulsions de logement. Aux USA et partout, les mouvements « Occupy » ont vu des femmes exprimer leur colère contre les banquiers et les 1% de privilégiés qui dominent la société sous le capitalisme. La façon d’écrire ‘indignad@s’ en Espagne – combinant la terminaison féminine “a” avec la terminaison masculine “o” – indique une certaine conscience de l’importance de ce que les femmes soient traitées en égales.
A l’occasion de la Journée Internationale des Femmes de 2012, le CIO salue les courageuses femmes pionnières du socialisme. On voit s’ouvrir une période de soulèvements révolutionnaires dans laquelle le CIO sera enrichi par le recrutement de femmes combattantes, sans peur.
Les bolcheviks qui sont arrivés au pouvoir sous la direction de Lénine et Trotski ont immédiatement ouvert la porte à une “Nouvelle Vie” pour les femmes, comme le disait une célèbre affiche de propagande de l’époque. Sur la base d’une économie nationalisée, gérée par les représentants élus des travailleurs, et d’une extension de la révolution aux économies les plus avancées où l’industrie pourrait se développer plus rapidement, le rêve d’une vie sans corvée à la maison ni au travail, pourrait rapidement se réaliser.
La montée de Staline, l’écrasement de l’internationalisme socialiste authentique, a fermé cette porte. Sous le dictateur, la vie des femmes est devenue de plus en plus dure – supportant à nouveau le double fardeau des longues heures à l’usine et le manque de crèches, de laveries, de restaurants et de loisirs.
Dans le monde d’aujourd’hui, les révolutions prennent place dans un contexte complètement différent. Elles feront tache d’huile d’un pays à l’autre de la même façon que l’année dernière. Les gouvernements ouvriers, établis par une lutte massive, auront la tâche de réorganiser et de développer la société sur base d’un niveau plus élevé de technologies et de sciences.
Les travailleurs – hommes et femmes – qui feront les révolutions socialistes du XXIème siècle se battront obstinément pour empêcher les anciens dirigeants de s’accrocher au pouvoir. Ils se battront aussi becs et ongles pour empêcher un personnage comme Staline, ou une clique de privilégiés, de leur voler leur révolution. Sur la base de nationalisations sous le contrôle et la gestion par les travailleurs, des perspectives s’ouvriront pour une nouvelle société – basée sur la satisfaction des besoins et des aspirations plutôt que sur la cupidité et l’exploitation, de telle façon que personne n’acceptera de revenir en arrière.
Nous, au CIO, luttons sans cesse pour que le socialisme soit atteint dans le monde entier. Une telle société, réalisée par la propriété publique, le contrôle et la planification démocratiques, sera finalement capable d’utiliser harmonieusement et co-opérativement les talents de chaque être humain et les ressources naturelles de la planètes pour le plus grand bénéfice de la société humaine.

 

 

8 mars journée internationale des femmes révolution

 

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 20:45
8 mars : comment continuer après ?

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En 2011, nous commémorons les 101 ans de la journée internationale de la lutte des femmes. Nous commémorons ainsi les années de luttes des femmes qui sortent dans la rue pour dénoncer les injustices, la pauvreté et la douleur vécues pendant des années. La lutte pour l´émancipation des femmes fait partie d´une lutte plus ample, celle pour le renversement du capitalisme.
Par Mariana & Cécile

L'Egalité n°148 (mars-avril 2011)

 

Lire la suite...

 

La lutte en 2010

     Les récents mois ont vu les femmes du monde entier se soulever contre les conditions de vie qu’elles subissent quotidiennement, que ce soient les travailleuses du secteur textile au Bangladesh, en Chine, au Cambodge, les millions de femmes qui ont pris part aux grèves qui ont eu lieu en Grèce, en Espagne, en France, ou celles qui sont aujourd'hui dans la rue, participant pleinement aux révolutions dans le monde arabe et au-delà.
     Les capitalistes font croire que notre époque est celle des droits démocratiques en justifiant que leur système promeut l´égalité hommes-femmes. Mais le fonctionnement propre du système capitaliste empêche cela. Partout, on a observé un recul dans la vie des femmes. Les problèmes de discrimination, d'inégalités, de dépendance... existent bien aujourd’hui.

Femmes et travail

     Le nombre de femmes sur le marché du travail est supérieur à celui des hommes, par contre beaucoup d’emplois considérés comme ‘féminins’ sont considérés comme de moindre valeur. Elles doivent souvent subir un temps partiel imposé, avec un petit salaire et des horaires très flexibles, et l’absence de crèches en nombre suffisant rend plus lourde la vie familiale. Avec l´augmentation du chômage et la réduction des droits du travail, les femmes trouveront des emplois toujours plus précaire, avec un bas salaire, sans congé maternité, etc.
     Et ce n’est pas mieux dans les services publics. Ceux-ci sont dans un processus de suppressions de postes, dans des secteurs où les femmes sont majoritaires (enseignement santé etc.) ce qui augmente le chômage des femmes. D´autre part, une fois sans les services publics, comme les crèches, les maisons pour les personnes âgées, et sans les services sociaux, ce seront les femmes qui devront rester chez elles pour s´occuper de leurs enfants, parents etc.
     L´accès a l´éducation donne des perspectives aux femmes, mais la précarisation et la privatisation de l'enseignement feront que la prochaine génération aura un futur plus difficile que leurs mères. Si toutefois une femme réussit son éducation, son diplôme se traduira de moins en moins par en bon travail avec de vrais droits.
     Toute cette situation occasionnera aussi des changements dans leurs vies personnelles : si à un moment beaucoup de femmes ont pu travailler et être indépendante, ce qui permettait une rupture avec des situations malheureuses et abusives, dans ce système, la femme est toujours plus dans une situation de dépendance économique.

Comment lutter contre la violence faite aux femmes ?

     En France, une femme sur cinq subit des violences physiques par son compagnon et une femme sur sept est violée. Nous savons que la violence envers les femmes est basée l´inégalité sociale entre femmes et hommes qui entraîne l’idée qu'elle est la propriété de l'homme. La pauvreté et le chômage ne sont pas la cause directe de la violence domestique, car on observe cette violence dans différentes classes sociales, mais l’absence d’indépendance sociale pour les femmes est un élément clé pour le développement de cette violence.
     Avec la précarisation du travail féminin, les femmes se retrouvent de plus en plus à devoir accepter des conditions de travail qui peuvent même s'avérer dangereuses. Cela s'est illustré de manière tragique récemment avec « l'affaire Laëtitia », sauvagement violée et assassinée à la sortie de son travail. Sarko accuse les agents des différents services publics de Justice, mais ne s’inquiète nullement qu’une jeune travailleuse de 18 ans rentre seule de son boulot sur son scooter à minuit… Même si dans divers pays, il y a eu des lois progressistes contre ces violences, le manque de services publics empêchera la concrétisation des progrès accomplis.

Il faut défendre le droit à l’avortement et à la contraception !

     Il en est de même pour le contrôle des femmes sur leur propre sexualité. Par exemple, contrairement à divers pays, l´avortement est légal en France. Mais ce droit historiquement conquis par les luttes des femmes est menacé aujourd'hui par ce même manque de services.
     Le gouvernement français mène la politique de fermer les centres IVG et crée une différence salariale entre les médecins qui travaillent dans ces centres et les autres. Cette différence matérielle entre médecins fait que de moins en moins de médecins vont pratiquer l'Interruption Volontaire de Grossesse. A l’avenir, celles qui souhaiteront subir l’intervention et disposer d'une (bonne) contraception devront payer cher.

Résistance !

     Toutes les luttes, montrent que les femmes sont prêtes à donner une réponse aux attaques qu'elles subissent. Les femmes ne vont pas accepter d´avoir une vie comme avant. Elles vont continuer à lutter contre la précarité et pour le progrès social : pour un véritable emploi, de vrais services publics, le droit à disposer de leur corps etc.
     Ce sera en luttant ensemble, travailleuses et travailleurs contre ce système d’exploitation, d’oppression, de pauvreté et de misère que les femmes auront leur place dans la société.

Quel rôle pour le NPA ?

     Devant la monstruosité du capitalisme, le rôle du parti n´est pas d´entrer dans le débat posé par la droite, en oubliant la lutte concrète des travailleuses, comme ce qui s’est passé en 2010 avec le débat sur le voile. Le NPA doit se concentrer, se former et être un moyen d’organisation collective pour les femmes travailleuses afin de lutter jour après jour contre le système capitaliste.
     Dans la prochaine période, le parti doit mener une campagne de revendications concrètes pour les femmes travailleuses, contre la casse des services publics, contre le chômage, tout en donnant une alternative au système. Pour les jeunes femmes, il ne doit pas se limiter à la lutte pour la liberté sexuelle, la contraception gratuite etc. mais également pour un véritable emploi, une éducation gratuite, etc. Autrement dit, le NPA ne doit pas se limiter aux revendications immédiates, il faut qu´il assume son rôle de parti politique. Nous, socialistes, devons proposer l´alternative a ce système dans la lutte concrète.

Rejoignez-nous !

     Dès aujourd'hui, femmes et hommes, travailleurs, chômeurs, jeunes... doivent s'unir et lutter ensemble pour de meilleures conditions de vie pour tous. Contre la casse des services publics : pour une éducation, une santé, des services (crèches, cantines, foyers...) publics, gratuits et de qualité pour tous et toutes ! Pour l’avortement et la contraception gratuits ! Pour des logements sociaux de qualité à bas prix ! Indexation des salaires sur les prix ; même travail, même salaire ! Pour un vrai travail pour tous, non aux contrats précaires et au temps partiel imposé !
     Nous pensons qu’il est nécessaire pour l’ensemble de la population mondiale, quelque soit le genre, d’avoir une société basée sur la satisfaction des besoins de chacun. Une société dans laquelle les services collectifs seraient largement développés. Une société qui prendrait en charge de manière significative l’éducation et le bien-être des nouvelles générations. Une société qui offrirait de réelles structures aux victimes de violences. Une société dans laquelle les femmes pourraient être complètement indépendantes de leurs conjoints et donc choisir réellement librement.
    Mais une telle société ne peut fonctionner que si elle est contrôlée démocratiquement par l’ensemble des travailleurs et travailleuses, et non par une poignée de riches. C’est ce que nous appelons une société socialiste. L’émancipation des femmes ne peut être possible que par l’avènement d’une telle société, tout comme cette dernière ne peut exister que si elle amène une réelle libération de la moitié féminine de la population mondiale.
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Luttons contre le FN

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Journal L'Egalité

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"Le sens réel du mot d'ordre d'égalité ne peut résider que dans l'abolition des classes sociales" Lénine  

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Gauche Révolutionnaire, séction française du

Comité pour une Internationale Ouvrière

  Le capitalisme est un système mondial et il doit être combattu à la même échelle. C'est pourquoi la Gauche révolutionnaire fait partie d'une organisation marxiste internationale: le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), un parti mondial actif sur tous les continents. Notre lutte en France s'inscrit dans le cadre d'une lutte des travailleurs du monde entier pour un société socialiste car si la révolution socialiste éclate sur le plan national, elle se termine sur l'arène internationale. La démocratie ouvrière et la planification socialiste de la production ne peuvent se limiter à un seul pays. C'est d'ailleurs l'isolement de la Russie soviétique qui a conduit à sa dégénérescence à partir de 1924.

     Le CIO est une organisation socialiste internationale qui comprend des sections dans quarante-cinq pays sur tous les continents.

L'histoire du CIO, Comité pour une Internationale Ouvrière