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Présentation

  • : Gauche Révolutionnaire Drôme Ardèche, section française du Comité pour une Internationale Ouvrière
  • : "Pour une société démocratique socialiste" La Gauche Révolutionnaire lutte pour un monde débarrassé de la misère et de l'exploitation. Un monde où l'économie sera organisée démocratiquement par les travailleurs eux-mêmes pour satisfaire les besoins de tous. Pour cela, il faut en finir avec le capitalisme et sa loi du profit. C'est par le socialisme, par une Révolution, par la planification démocratique de l'économie que pourra commencer à se mettre en place une société démocratique socialiste
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« Le prolétariat se servira de sa suprématie politique pour arracher petit à petit tout le capital à la bourgeoisie, pour centraliser tous les instruments de production entre les mains de l’Etat, c’est-à-dire du prolétariat organisé en classe dominante, et pour augmenter au plus vite la quantité des forces productives. [...] les antagonismes des classes une fois disparus dans le cours du développement, toute la production étant concentrée dans les mains des individus associés, alors le pouvoir public perd son caractère politique. Le pouvoir politique, à proprement parler, est le pouvoir organisé d’une classe pour l’oppression d’une autre. Si le prolétariat, dans sa lutte contre la bourgeoisie, se constitue forcément en classe, s’il s’érige par une révolution en classe dominante et, comme classe dominante, détruit par la violence l’ancien régime de production, il détruit, en même temps que ce régime de production, les conditions de l’antagonisme des classes, il détruit les classes en général et, par là même, sa propre domination comme classe.

A la place de l’ancienne société bourgeoise, avec ses classes et ses antagonismes de classes, surgit une association où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous. »

marxMarx / Engels
Manifeste du parti communiste
1847
21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 21:15
dossier : pour en finir avec le nucléaire, il faut une alternative socialiste ! Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
06-06-2011
Nous publions ici 4 articles qui constituent le dossier central de l'Egalité n°149 :

 

 

 - La planète ou le capitalisme :
pour sauver l’un il faut détruire l’autre

- Après Fukushima, les capitalistes vont continuer !

 -Quel mouvement contre le nucléaire ?

-Un programme socialiste pour sortir du nucléaire

 

Dernière mise à jour : ( 06-06-2011 )

Lire la suite...

 

La planète ou le capitalisme :
pour sauver l’un il faut détruire l’autre
L’énergie nucléaire est aujourd’hui remise en cause par l’ensemble des populations mondiales. 25 ans après Tchernobyl, la catastrophe de Fukushima rappelle de douloureux souvenirs. Ceux d’une époque où l’on se rendait compte que l’énergie nucléaire n’était peut-être pas aussi inoffensive que ce que l’on nous racontait.
Les capitalistes nous répètent sans cesse depuis des mois que personne n’aurait pu prévoir ce qui s’est passé au Japon, c’est la faute de la nature. Certes le séisme de magnitude 9,0 qui est survenu au large des côtes Nord-Est du Japon le 11 mars 2011 est bien d’origine naturelle ; cependant construire quatre centrales nucléaires abritant quatorze réacteurs au-dessus ou près de lignes de failles majeures l’est moins. Au séisme et au tsunami qui ont touché les travailleurs et ont fait 28 000 morts et disparus, s’ajoutent aujourd’hui les risques dus à l’entrée en fusion de trois cœurs nucléaires, des piscines d’entreposage de combustible irradié utilisé sont en danger (avec 1.700 tonnes de déchets nucléaires entreposés depuis une quarantaine d’années), les radiations s’étendent…

Les mensonges de TEPCO

TEPCO (Tokyo Power Electric Company, premier producteur d’énergie privé au monde), qui a en charge les réacteurs de Fukushima, avait falsifié une trentaine de rapports d’inspection des réacteurs nucléaires au cours des années ‘90. En 2009, l’Agence de sécurité nucléaire avait fait état de problèmes dans plus de la moitié des réacteurs nucléaires du pays ! Au Japon, 80% des travailleurs du nucléaire sont des sous-traitants recrutés parmi les couches les plus pauvres de la population. Ces travailleurs non qualifiés sont engagés pour quelques jours, parfois quelques semaines, pour effectuer les tâches les plus dangereuses au cœur des centrales nucléaires. En 2003, un reportage du journal El Mundo a révélé que la centrale de Fukushima Daiichi allait jusqu'à recruter des sans-abris ! Car les travailleurs les plus précaires et les plus démunis sont ceux qu’ils peuvent payer avec les plus bas salaires et dans des conditions de sécurité minimales. On sait par exemple que trois techniciens ont été irradiés après avoir marché dans des flaques d'eau contaminées, sans bottes adaptées.
Ils nous assurent aussi que tout est sous contrôle. Ce sont les mêmes qui, il y a vingt cinq ans, nous assuraient qu’un nuage radioactif s’arrêtait aux frontières. Depuis le début de la catastrophe le gouvernement et les responsables de TEPCO multiplient les déclarations contradictoires. Ils n’ont même pas été en capacité de mesurer la gravité des dégâts. Ils ont été dépassés par la situation et ont donc été incapables de prendre les mesures nécessaires qui auraient permis de limiter les dégâts. Ainsi on a vu se succéder «spécialistes» (à la botte de TEPCO) et politiciens pour tenter de nous rassurer : tout allait bien se passer !
Aujourd’hui, bien que le gouvernement tente de minimiser l’incident, il a été obligé d’admettre que la catastrophe est au même degré de gravité que celle de Tchernobyl. Les mesures des effets de la radioactivité sur les êtres vivants sont très élevées : plusieurs milliers de fois supérieures à la normale dans certains endroits. Des restrictions sur plusieurs aliments sont mises en place dans le monde entier. Fukushima passe donc au 7ème degré sur l’échelle des incidents nucléaires.

Hypocrisie des capitalistes

Il y en a, cependant, qui ont bien vite compris qu’il ne faisait pas bon s’éterniser au Japon. Ce sont tous ces businessmen qui ont massivement quitté le pays par les premiers vols. Les jeunes et les travailleurs Japonais n’ont, quant à eux, pas les moyens de prendre un avion et de refaire leur vie à l’autre bout du monde. Là encore ce sont toujours les mêmes qui paient la facture. La population n’est pas dupe et a décidé de se faire entendre : des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Tokyo, dimanche 25 avril, pour réclamer la sortie du nucléaire et le développement des énergies renouvelables.
Ces dernières années le capitalisme japonais est devenu extrêmement dépendant de l'énergie atomique, les réacteurs nucléaires fournissant 30% de l'alimentation énergétique du pays. Les autorités organisent dorénavant un roulement des coupures d'électricité dans le Japon oriental, et invitent la population à économiser sa consommation d'énergie. Ce qui va avoir de fortes conséquences sur l’économie du pays. La production des usines a chuté de 15,3 % par rapport à celle de février.
Il ne faut cependant pas croire qu’il n’y a qu’au Japon qu’il y a des risques liés à l’énergie nucléaire. L’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) a averti que 20% des centrales nucléaires du monde se situent sur des zones d’activité sismique «significatives». Pour les capitalistes, même des milliers de morts ne font pas le poids face aux millions qu’ils amassent.
Cassandra Desannaux

Après Fukushima, les capitalistes vont continuer !

 Quels que soient les risques encourus par l’exploitation normale de cette énergie ou lors des catastrophes nucléaires, les capitalistes ne renonceront pas à cette manne financière génératrice de profits énormes à court terme, si on ne les y oblige pas par notre mobilisation. La construction en Turquie, en bord de mer sur une faille sismique, d’une centrale nucléaire par la société russe Rosatom, pour 20 milliards de dollars, en est la preuve. Qu’importe les risques pour les populations et pour l’environnement. Que l’on ne s’y trompe pas, la gestion par AREVA, l’entreprise française qui exploite l’énergie nucléaire, n’est pas plus limpide que celle de TEPCO au Japon ou que celle de Rosatom. Nous avons seulement la chance, en France, d’être dans une zone faiblement sismique.

Des catastrophes en puissance

Des catastrophes nucléaires surviendront donc encore ! D’ailleurs, si l’on s’intéresse à d’autres types de catastrophe industrielle, les marées noires successives depuis 50 ans, du Torrey Canyon en 1967 jusqu’à l’Erika en 1999, en passant par l’Amoco Cadiz en 1978 ou l’Exxon Valdez en 1989, ont-elles empêché British Petroleum d’engendrer en 2010 dans le Golfe du Mexique, par négligence due à l’appât du gain, la pire marée noire qu’ait connu le monde? Cette société, avec d’autres firmes pétrolières, est aussi accusée de polluer le delta du Niger : en un demi-siècle, 1,5 millions de tonnes (soit entre 10 et 15 millions de barils) y ont été déversées !
L’augmentation inéluctable du prix du pétrole et sa disparition à terme imposent aux capitalistes et leurs gouvernements de chercher des filières énergétiques alternatives. Et des alternatives au pétrole et au nucléaire existent, moins polluantes et moins dangereuses. Mais malgré cela, malgré les catastrophes à la chaîne et la pollution quotidienne, les capitalistes et les gouvernements continuent sur leur lancée les programmes nucléaires et accentuent même les problèmes.
La construction des EPR, centrales de 3ème génération, encore plus puissantes, et donc plus dangereuses, n’est pas remise en cause. Pourtant les risques liés à de tels sites existent. La conception des EPR, dont les projets s’exportent à l’étranger (USA, Chine, Finlande) est entaché de défauts mis en lumière par plusieurs rapports internes classés secret-défense qui ont été révélés entre autre par le réseau «Sortir du nucléaire» : explosion de vapeur en cas de fonte du cœur et de destruction de l’enceinte de confinement, destruction du site suite à la chute d’un avion de ligne, dysfonctionnement du système informatique de sûreté, inondation du système de refroidissement…

Des arguments bidons !

Les défenseurs de l’exploitation de l’énergie nucléaire, de Sarkozy au Parti communiste en passant par les lobbies du nucléaire, avancent généralement trois types d’arguments totalement fallacieux : l’indépendance énergétique de la France alors que nous sommes obligés d’aller chercher de l’uranium dans des pays comme le Niger. Mais peut-être considèrent-ils le Niger comme un département français ?!
Le coût immédiat d’exploitation de cette énergie serait en apparence moindre ? Il permettrait donc de fournir une électricité moins chère et surtout de faire des profits importants à court terme. Cela est en partie dû au fait que les entreprises du nucléaire sont sous perfusion constante de financements publics, depuis la recherche jusqu’à l’exploitation industrielle, faisant porter le coût sur notre dos. Si nous avons une électricité relativement peu chère (bien qu’en constante augmentation) c’est parce que nous la finançons par nos impôts en amont.
De plus, à long terme, le retraitement ou  le stockage des déchets, le démantèlement des anciennes centrales et le travail de dépollution nécessaire, rendent cette énergie bien moins compétitive que les énergies renouvelables. D’ailleurs les «ratés» du nucléaire, tel Superphénix qui a été fermé après 12 ans d’exploitation continuellement interrompue par des pannes diverses et qui a coûté 9, 7 milliards, témoignent de la cherté de cette énergie.
Le nucléaire ne serait pas polluant ? Les catastrophes nucléaires infirment immédiatement cette thèse. Mais même l’exploitation normale et quotidienne pose des problèmes : l’exploitation minière de l’uranium est très polluante et génère des problèmes sanitaires graves. Et que dire du problème insoluble de la gestion des déchets nucléaires dont on ne sait que faire, hormis vouloir les enterrer avec tous les risques environnementaux et sanitaires à très long terme (pollution de la terre, des nappes phréatiques, etc.).
Laisser le problème aux générations futures sur plusieurs milliers d’années, voilà bien une solution capable de satisfaire les capitalistes : «après moi le déluge, tant que je me fais des profits immédiatement», est la devise de chaque capitaliste !
Il n’y a pas d’avenir dans le nucléaire, comme il n’y a pas d’avenir dans les énergies fossiles, mais les capitalistes n’en ont que faire tant que cela permet d’engendrer des milliards de bénéfices qui viendront remplir leurs coffres. C’est donc bien à ce système, à cette classe sociale parasitaire qui nous mène droit dans le mur, qu’il faut s’en prendre, si on veut en finir avec le nucléaire.
Yann Venier
Quel mouvement contre le nucléaire ?
 La catastrophe de Fukushima, l'incapacité des classes dirigeantes à résoudre cette crise, la menace que de tels événements se reproduisent, conduisent de plus en plus de travailleurs et de jeunes à remettre en question la production d'énergie nucléaire.
Ainsi, la question de «sortir du nucléaire» renforce son écho auprès d'une grande partie de la population. Mais comment peut-on faire pour y arriver ? Quel mouvement peut nous permettre de lutter efficacement contre le nucléaire et les risques majeurs qu'il représente pour la planète et les populations ? Au sein du mouvement alter mondialiste, plusieurs groupes, associations et réseaux (Greenpeace, Sortir du nucléaire, Action climatique-justice sociale) organisent depuis des décennies des actions de sensibilisation et d'information sur les dangers du nucléaire : rassemblements, manifestations, blocage de trains de transport de déchets nucléaires... Se qualifiant souvent d'apolitique, leur objectif est de convaincre l'opinion publique et de peser sur les dirigeants au pouvoir pour envisager le développement des énergies renouvelables, l'abandon du nucléaire, la limitation des consommations d'énergie. Dans la pratique, cela reste sans effet : Sarkozy déclarait, peu de temps après les événements au Japon, que rien ne pourrait affecter la politique du tout nucléaire. Bien évidemment, dans un système où règne la loi du profit et où le nucléaire représente un juteux marché pour l'économie française, l'avenir de la planète et des populations est loin d'être une priorité pour les capitalistes.

Pas de propositions du côté des partis de la Gauche traditionnelle

Suite à la catastrophe de Fukushima, le PS a simplement demandé un audit sur les centrales françaises. Qu'est-ce que cela pourrait changer au problème, sachant qu'au Japon, les autorités vantaient la fiabilité et la sécurité des centrales ? Europe Ecologie se prononce pour un référendum sur la question du nucléaire. Il est illusoire de croire qu'en France, le gouvernement pourrait organiser un tel référendum, et s'il l'organisait, la majorité des forces politiques actuelles étant pro-nucléaires, on se doute que la question posée serait des plus ambiguës. On voit également que des pays comme l'Allemagne qui ont programmé la sortie du nucléaire retardent continuellement la fermeture des centrales ; et pour cause : selon l’hebdomadaire «Der Spiegel», chaque centrale opérationnelle en Allemagne génère en moyenne un millions d’euros de bénéfices par jour. La perle de l'opportunisme va à Nicolas Hulot, dont l'association est sponsorisée par EDF et qui pendant longtemps avait entretenu une position floue sur la question du nucléaire. Aujourd'hui, voulant se positionner comme potentiel présidentiable au sein d'Europe Ecologie - Les Verts, il revoit sa copie déclarant que Fukushima lui a ouvert les yeux et se prononçant pour la sortie du nucléaire et la fermeture des centrales.

 Quel mouvement pour lutter contre le nucléaire ?

Pas question de faire confiance aux classes dirigeantes pour prendre en compte nos intérêts et se soucier réellement de l'environnement. La lutte contre le nucléaire passera donc forcément par la construction d'un mouvement de masse des travailleurs et de la jeunesse. Ce mouvement devra également se construire en lien avec les travailleurs des centrales nucléaires qui sont obligés de travailler pour vivre mais qui ne décident rien et risquent leur vie, subissant plus que quiconque les conséquences de ce type de production d'énergie. Ce combat s'inscrit dans la lutte contre le système capitaliste et les aberrations qu'il génère et pour un système socialiste, où le secteur de l'énergie serait nationalisé sous le contrôle et la gestion des travailleurs.
Lise
Un programme socialiste pour sortir du nucléaire
L'énergie nucléaire représente un danger important pour la planète et l'être humain. Cela n'est pas un scoop. Le non traitement des déchets, les rejets radioactifs dans l'air et l'eau, la pollution engendrée et ses conséquences néfastes semblent peu importer à ceux qui décident de tout sur la planète, les capitalistes. Et pour cause, en France, le nucléaire représente un fleuron majeur de l'économie française. Areva, par exemple, annonce dernièrement que les événements au Japon «n'ont pas eu d'impact significatif sur la performance du groupe au premier trimestre 2011». Le chiffre d'affaire du groupe s'établit à 1,979 milliards d'euros soit une hausse de 2,2%. L'entreprise a également annoncé que son carnet de commandes atteignait 43,5 milliards d'euros au 31 mars 2011.
Des milliards d'euros, des profits gigantesques, voilà les raisons qui poussent les classes dirigeantes à ne jurer que par le nucléaire sans envisager sérieusement le développement d'énergies alternatives. Profits et intérêts des populations sont incompatibles. Or, lutter contre l'expansion du nucléaire et pour en sortir s'impose. Mais cela nécessite un vrai programme de rupture avec le capitalisme et des revendications remettant entièrement en cause le fonctionnement actuel de ce système.

L'énergie hors des mains du privé ! Pour un secteur public de l'énergie !

Dans de nombreux pays, le secteur de l'énergie est dans les mains d'entreprises privées. Et partout, ces entreprises ont démontré leur inaptitude à gérer la production d'énergie nucléaire : pas de réels moyens pour l'entretien correct des centrales souvent vétustes, pas d'investissement dans la recherche concernant le traitement des déchets, mensonges éloquents lors des accidents dont les conséquences sont souvent archi minimisées, ce qui retarde l'organisation des secours et la mise en sureté des populations. Le privé, en quête constante de profit maximum, est donc incapable de gérer le secteur de l'énergie dans l'intérêt et en fonction des besoins des populations. Il faut donc retirer l'énergie des griffes du privé !

Nationalisation du secteur de l'énergie sous le contrôle et la gestion des travailleurs, sans rachat ni indemnités pour les actionnaires !

La (re)nationalisation des centrales est indispensable pour sortir la production d'énergie de la logique du profit. Mais cela doit se faire sous le contrôle et la gestion démocratiques des travailleurs. Actuellement les  travailleurs qui bossent dans les centrales permettent aux actionnaires de faire des profits, mais ne décident jamais de quoi que ce soit. Ils subissent quotidiennement les risques liés au nucléaire : manipulations dangereuses, expositions radioactives... Or c'est à eux de reprendre le contrôle des centrales et de décider de leur fonctionnement. Cela permettrait immédiatement de renforcer les conditions de sécurité, assurerait d'ores et déjà une réelle transparence sur le mode de production de l'énergie nucléaire.  Cela  permettrait progressivement d'envisager le développement d'énergies alternatives tout en prenant en compte et en assurant la formation pour une reconversion des travailleurs du secteur. De plus, la collectivisation des capitaux du secteur libérerait suffisamment de moyens pour une recherche scientifique publique massive dans les énergies renouvelables, afin de sortir au plus vite et du nucléaire et des énergies fossiles.

Pour le développement d’une recherche scientifique publique, indépendante des actionnaires et du privé !

La majeure partie de la recherche scientifique est financée par des entreprises privées. Cela oriente donc directement les résultats des travaux effectués dans le sens qui arrange les entreprises. Face au marché que représente le nucléaire, aucun réel effort n'a donc été porté sur la recherche scientifique pour le développement d'énergies propres et renouvelables. Les capitalistes développent les énergies renouvelables mais uniquement dans la mesure où elles sont rentables car pour l’instant subventionnées et surfent ainsi sur la «vague verte». Ce n’est pas réellement une politique énergétique alternative.
Pour permettre de sortir du nucléaire et d’assurer la transition vers les énergies alternatives, investir massivement dans la recherche publique est une absolue nécessité. Cela permettrait de consacrer les moyens suffisants aux travaux de recherche nécessaires autour des différentes sources d'énergie que peuvent représenter le solaire, l'éolien, le biogaz...

Seul le socialisme permettra d'en finir réellement avec le nucléaire

Un tel programme pour en finir avec le nucléaire ne peut pas être appliqué dans le cadre du capitalisme. Il ne peut non plus être mis en place à l'unique échelle d'un pays ou d'une entreprise.  Pour imposer de telles revendications sur la question du nucléaire, il faudra également passer par une transformation des modes de production et des échanges économiques en nationalisant, sous le contrôle et la gestion des travailleurs, les grands secteurs de l'économie. Dans ce cadre, ce sont les travailleurs eux-mêmes, en lien avec la population, qui peuvent organiser la production en tenant compte de tous les critères (sociaux, environnementaux...) grâce à un plan de production, anticipant sur les besoins à court et à long terme, établissant la disponibilité des ressources, les délais, les capacités de travail. Seul le socialisme peut permettre d'aller dans ce sens. Une réalisation fondamentale de la révolution socialiste, en permettant que les travailleurs prennent le pouvoir, sera cette réorganisation de la production. Des comités dans les entreprises, les bureaux, les quartiers, et tant d’autres lieux, pourront établir leurs besoins et leurs possibilités. Des représentants élus et révocables pourront établir, avec l’aide de connaissances désormais réellement accessibles au plus grand nombre, une planification démocratique de la production. C'est seulement dans ce cadre que peu à peu, nous pourrons sortir définitivement du nucléaire.
Cette perspective socialiste est la seule issue possible pour se remettre dans une marche cohérente, où les besoins de tous ne soient plus balayés aux dépends des profits d'une poignée de capitalistes.
Lise de Luca


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